vendredi 26 avril 2013

Sujer du Mardi 30 Avril 2013 : Comment réinventer la réfléxion ?




 Comment réinventer la réflexion ?
Métaphysique : ce qui n’est pas prouver en physique.
Si nous ne nous intéressons qu’à ce qui est prouvé, par les sciences et voulons (nous, « philosopheurs »), décider de leurs utilisations , applications, réglementations… d’éthique… Faisons de la politique, engageons-nous en tant que citoyens ! Passons à la pratique (logique) et arrêtons ces faux semblants. Les philosophes sont-ils seulement  des politiciens de salons qui ne s’engagent qu’à moitié parce qu’il n’y a pas de choix parfait ? Les erreurs ne sont-elles des actions ? Au préalable une volonté de changement avec une prise de risque indubitable et inéluctable car le risque zéro n’existe pas.
Alors que la « philosophie », c’est parler de tout ce qui nous fait douter, nos interrogations, des mystères et méandres de la vie, de questionnements par rapport à des problèmes réels dans un temps donné.
La philosophie doit nous aider à trouver des clefs dans tous les domaines. Elle est là pour nous donner de la force, nous construire une identité et mettre à bas tous les conditionnements, conscients ou inconscients que nous subissons ; apprendre et nous ouvrir l’esprit.
Si nous ne faisons qu’appliquer des méthodes « formelles » nous occultons le principal questionnement qui est le problème de l’appropriation de ces méthodes.
Chez Descartes, l'entendement figure parmi les façons de penser : la première consiste à apercevoir par l'entendement, et la deuxième consiste à se déterminer par la volonté. Pour Descartes, imaginer, sentir, concevoir des objets totalement intelligibles ne sont qu'une pluralité de manières d'apercevoir. Toutefois, l'entendement —au sens strict— signifie pour lui la faculté de connaître. L'entendement est ainsi un signe de pure conception ou d'intellection. Il est donc différent de l'imagination.

Dans la Critique de la raison pure, Emmanuel Kant définit l'entendement (Verstand) comme la faculté de créer des concepts. C'est donc une faculté active. L'Entendement va permettre la synthèse du divers, c’est-à-dire l'unification des données de l'intuition sensible en les ordonnant au travers des catégories.
Si nous pensons que refuser nos capacités réelles d’interprétations des phénomènes est la seule méthode viable, nous ne trouverons jamais le chemin de la progression vers les vérités encore inconnues.
Donnons nous la possibilité d’entrevoir, de saisir ne serait-ce qu’un moment des réalités encore irréelles à ce moment précis.
Fabriquons ensembles de nouvelles méthodes qui prendraient en compte toutes nos facultés, car si méthode philosophique il y a, qu’en est-il des milliers de méthodes de pensées à inventer que nous pourrions explorer ? Les condamner à ne pas « être », les jeter aux oubliettes car les classer comme « obscurantisme » ?
Nous devons trouver le sens dans chaque chose, sans sens tout est vouer à l’échec.
L’appropriation du sens est vitale, car sinon à brève échéance nous serions dépourvu d’affect… Ce qui ferait de nous des « sous-humains ».
L’humanité, l’humanisme, ces facultés qui nous rendent humains sont notre pensée (globalité) et notre intelligence.
Comment vouloir ne voir que la matérialité des choses  (qui est une idée fausse car tout n’est que représentations avant que la science ne nous prouve le contraire avec des nouvelles découvertes) et nous empêcher d’entre voir d’autres possibilités.
Nous devons dans notre démarche intellectuelle nous poser « le problème » dans sa globalité la plus absolue. Poser la complexité en introduction.
Notre recherche est dans le domaine de la métaphysique (contient de la physique pas encore avérée parce que la technologie n’est pas encore apte à la prouver).
Ou en serait la physique sans la recherche dans la métaphysique ?
Le langage verbal est physique et métaphysique : le fond c’est de la physique, la forme de la métaphysique.
Le fond c’est l’action : dormir, manger, marcher… C’est une valeur exacte, ce sont des verbes… les sujets aussi peuvent être des valeurs exactes, bien déterminés, mais les phrases qui les enrobent ne nous « apprennent »-elles rien de l’intentionnalité ? « Etre », « avoir », quand sont-ils employés ? t les verbes « ressentir », « percevoir », doit-on les occulter car c’est de la métaphysique ? Ne doit-on pas étudier ce qui est ?
Sans questionnement métaphysique où en serions-nous de l’évolution, des  inventions ? L’intelligence humaine ne se résume-t-elle qu’à une « vision » raisonnable et raisonnée ?
Qu’est-ce que cela implique ? Doit-on donner autorité à l’objectif et anéantir le subjectif ? L’extériorité contre intériorité ? La physique contre la métaphysique ?
Comment un tout, un ensemble dont le fonctionnement nous échappe encore peut-il être déchirer, démembrer pour n’en utiliser qu’une partie que nous avons juger plus compréhensible, plus dans nos normes, que l’on peut expliquer, démontrer, argumenter par a + b ? Ne devons-nous pas changer notre équation en y introduisant une inconnue ?
Devons séparer l’inventivité, l’imagination, la créativité de tout raisonnement raisonné et laisser toute cette richesse aux arts tels que la peinture, sculpture, musique ? Avec un raisonnement si terre à terre aurions-nous eu un « Léonard de Vinci » et j’en pense et des meilleurs… (lol)
La métaphysique est-elle ou doit-elle être notre ennemie car dès que l’on pense à elle, on pense religion, croyances diverses et variées ?
Ne confondons pas tout ou plutôt ne mélangeons pas tout, svp.
Parlons plutôt de ce qui nous intéresse ici, l’utilisation de nos capacités de ré-inventions, re-créations…
La métaphysique est-elle ou doit-elle être notre ennemie parce que le monde sensible n’est dirigé que par nos passions pour X raisons, dont notre incapacité à raisonner nos passions…
Hegel disait : « la passion de la tête, la tête de la passion » tout y est résumé. (Merci Aymé pour la citation). Ne nous apportait-il pas déjà une piste ? Une réunification, une globalité ré-unie et inséparable.
Que serait le raisonnement sans l’apport du ressenti ? Et le ressenti sans le raisonnement ?
Faut-il comprendre l’évolution (l’intelligence : raisonnement- pensée-réflexion) opposé à l’animalité (pulsions-intuitions) ?
Ne sommes-nous pas des animaux évolués (devenus humains) ou une évolution animale ?
Parlons un petit peu des surdoués :
« D’une perception sensorielle exacerbée, le surdoué ressent le monde tous sens en éveil. Il dispose de capacités des organes des sens très supérieures et très performantes.
Exemples : la vue, il voit mille et un détails avec une précision étonnante, il peut repérer aussi les détails d’une physionomie qu’il intègre dans son analyse de la personne ainsi détaillée ; l’ouïe, il entend des sons sur des fréquences très larges et peut écouter plusieurs sources sonores simultanément, et en récolter les informations. Et c’est ainsi pour tous les autres sens.
Tout ressentir et tout le temps, cette exacerbation des sens nommée hyperesthésie élargit la perception qu’il a du monde et exalte sa sensibilité.
 La personne surdouée est aussi particulièrement sensible à l’injustice. La perception aiguisée de son environnement l’amène à saisir des situations, souvent imperceptibles par les autres, dont l’analyse le conduit à en percevoir la moindre injustice. La recherche de la vérité devient une nécessité absolue.
Les peurs, celles du dehors et celles du dedans. L’enfant surdoué est fréquemment un enfant qui a peur. La réceptivité et l’activité émotionnelle permanentes  les engendrent.
L’empathie, un  sixième sens. Capacité à ressentir l’état émotionnel de l’autre, c’est-à-dire à avoir une réelle possibilité de le comprendre, de partager ce qu’il ressent. L’empathie permet de s’ajuster à l’autre, de communiquer de façon sincère. L’empathie se distingue de la sympathie qui est le sentiment positif que l’on éprouve à l’égard de quelqu’un d’autre.
L’ enfant surdoué dispose de cette capacité d’empathie. Il ressent avec une grande finesse l’état émotionnel de l’autre et y réagit spontanément. Sa perception émotionnelle de l’autre est instinctive. Elle pourrait être comparée à la perception animale.
La lucidité, l’association de l’hyperréceptivité émotionnelle et de la perspicacité intellectuelle donne à l’enfant surdoué une lucidité perçante sur son environnement.
-          Compréhension aiguisée et approfondie du monde,
-          Hypervigilance émotionnelle,… 
La prédominance du cerveau gauche. Dans nos sociétés occidentales, l’hémisphère gauche est le plus sollicité avec la nécessité de rationalisation et de la logique que celui-ci impose. Fonctions du langage, les raisonnements et développements logico-mathématiques, les capacités d’expression écrites… supposent une bonne exploitation et gestion des fonctions analytiques et séquentielles. L’hémisphère gauche on traite les informations de façon séquentielle, l’une après l’autre, dans un ordre logique. Cela suppose le traitement de chaque donnée indépendamment de la suivante, tout en l’y associant.
La prédominance du cerveau droit. L’hémisphère droit est sollicité dans les tâches non verbales : il traite les données sur un mode visuo-spatial. C’est la partie du cerveau en images. Toutes les informations sont trait »s simultanément et c’est l’approche globale qui donne le sens. Pour la compréhension de l’information, tout doit être intégré globalement et simultanément pour créer le sens.
Intuition, créativité, émotivité : quand le cerveau droit gouverne. C’est le siège de l’intuition qui est une source de compréhension du monde et de connaissances d’une richesse extraordinaire. Mais le plus souvent nous sommes incapables d’expliciter la démarche qui nous a conduits à cette compréhension, à cette solution, à cette idée. » Extrait de L’enfant surdoué de J Siaud-Facchin éditions Odile Jacob.
« Pour Platon, l'intuition est la saisie immédiate de la vérité de l'idée par l'âme indépendamment du corps.
Au contraire pour Épicure, l'intuition est la saisie immédiate de la réalité du monde par le corps indépendamment de l'âme.
Pour Descartes, l'intuition est la connaissance immédiate et certaine de la vérité d'une idée par sa nécessité intrinsèque, comme on le saisit dans les mathématiques et plus encore dans l'intuition que la conscience a d'elle-même d'être une « chose pensante » à travers l'expérience du cogito. « Il n’y a pas d’autres voies qui s’offrent aux hommes, pour arriver à une connaissance certaine de la vérité, que l’intuition évidente et la déduction nécessaire »[1].
Pour Spinoza, l’intuition est la connaissance immédiate et certaine de l'essence des choses à partir de la compréhension nécessaire de leur cause par la raison (Spinoza, Ethique, II, 40), c'est l'unique source de vérité qui s'oppose à la connaissance vague par le langage ou l'expérience corporelle.
Pour Bergson, c'est la saisie de l'esprit par lui-même au sein de la durée, qu'il définit comme « la sympathie intellectuelle ou spirituelle par laquelle on se transporte à l’intérieur d’un être pour coïncider avec ce qu’il a d’unique et par conséquent d’inexprimable ».
Pour Jean-Paul Sartre ; « Il n’est d’autre connaissance qu’intuitive. La déduction et le discours, improprement appelés connaissance, ne sont que des instruments qui conduisent à l’intuition. » On a du mal à imaginer ce que vaudrait une théorie de la justice qui rentrerait en contradiction avec nos intuitions concernant ce qui nous semble juste ou injuste. L'intuition est ainsi au début comme à la fin de toute entreprise philosophique car c'est par elle qu'en dernière instance, nous donnons notre assentiment à une thèse plutôt qu'à une autre.
Pour Henry, l'intuition est la propriété que possède la vie de se sentir elle-même hors de toute idée, représentation (phénoménologie matérielle) » WIKIPEDIA             
« L’émancipation de la Raison, de l’Humanité, projet des Lumières, aura laissé l’autorité à la seule connaissance positive (les sciences),  soit à ce que Kant appelait l’entendement en le distinguant soigneusement  de la Raison. L’entendement critique aboutit à un « désenchantement du monde » (Max Weber, Marcel Gauchet), soit à côté d’un positivisme scientiste, à un relativisme de toutes les valeurs, un nihilisme spirituel, à une démocratie réduite à un ensemble de procédures d’élection dont tout souffle ou tout âme s’est retiré, à un juridisme des droits qui n’a son fondement que dans le seul intérêt de l’individu possessif (dit « droit naturel », fondé sur sa survie, depuis Grotius, Hobbes et Spinoza). Ce monde triste, étouffant, uniformisant est un monde clos, sans ouverture pour respirer, recroquevillé sur lui-même, rapetassé sur sa consistance économique, technique, juridique et administrative, soit donc un processus se basant sur la seule logique d’entendement. L’aboutissement de cette logique civilisationnelle, ou de cet « esprit », est une bureaucratisation tatillonne de nos existences au motif de la libération et de la protection des citoyens ». Extrait d’un débat de l’Université Populaire d’Avignon par Philippe MENGUE, philosophe.
Beaucoup de philosophes ont aussi parlé et se sont intéressés aux processus d’inventivités de créativités, cela aussi  pourrait être étudié,  nous le laissons au bon plaisir des participants du café-philo.

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