mercredi 26 mars 2014

Sujet du Mercredi 02 Avril : Le bonheur est-il imposé ?



                             Le bonheur est-il imposé ?
Bonheur imposé par la liberté ?

Le bonheur est-il affaire de politique ?
Pour Aristote… cela semble aller de soit :
« Le bonheur est la fin ultime de l'homme, le mot fin ayant une valeur absolue et parfaite (état dans lequel l'homme ne manque de rien). Donc le bonheur consiste dans une vie conforme à la raison, qui est le propre de l'homme ». (Éthique à Nicomaque).

Dire que le bonheur est affaire de politique, n'est-ce pas confondre liberté et bonheur ?
Passionnante confrontation d’idées entre Kant et Hobbes… avec comme support Aristote !

Deux grands questionnements s'imposent :
1) L'Etat doit-il vraiment s'occuper du bien privé ?
Le bien privé est-il vraiment la même chose que le bien public ?
2) Le bien public (qui est la fin de tout Etat normalement constitué) est-il vraiment le bonheur ? Par conséquent, le but de l'État est-il vraiment le bonheur ?

Le bien public est-il compatible avec le bien privé… et le bien privé est-ce « du matériel » dans le sens de la « propriété privée » ou « de l’immatériel » dans le sens des « libertés individuelles » ?

L’humain est-il un citoyen pour qui l’État ou/et ses dieux gèrent son bonheur… ou est-ce un individu libre… qui pourrait être maître de son propre bonheur ?

Le bonheur peut-il être le fondement du vivre-ensemble, et le but des lois serait d'assurer le bonheur ?
Avec notre liberté (et donc notre bonheur) qui s’arrête là… ou commence celle (celui) des autres ?

Le bonheur et la loi ?
« La liberté c’est la loi », selon MONTESQUIEU… mais ne voulait-il pas dire avec cette affirmation, que connaître parfaitement la loi permettait de s’en extraire ?


Bonheur imposé par la religion ?

« Pour être heureux, il faut croire au bonheur »… écrivait Léon TOLSTOÏ…

La croyance pour le bonheur ?
Le fait de croire en quelqu’un, en une idée, en un dieu… est-ce nécessaire pour développer les prémices du bonheur ?

Le principe des béatitudes du christianisme :
HEUREUX les…

Saint Augustin :
« Au paradis l’homme sera dans le bonheur car il ne pourra plus pécher ».

L’interdit finalement comme « droit au bonheur » selon les religions… mais annoncé pour un bonheur futur… pour un bonheur imposé… selon DANTE et son paradis, en parallèle à l’enfer et au purgatoire, si nous n’obéissons pas aux lois divines qui mène assurément au bonheur…
La Bible comme Le Coran nous offre semble-t-il un bonheur imposé avec la peur comme leitmotiv…
Et chez les bouddhistes ?
Selon Matthieu RICARD, le bonheur ou le malheur serait de notre choix :
« Le bonheur ne nous est pas donné ni le malheur imposé. Nous sommes à chaque instant à la croisée des chemins et il nous appartient de choisir la direction à prendre »…
Mais pour suivre qui ? Ou quelles idées ?
Est-ce encore imposé ?

Si pour Marx : « La religion est l’opium du peuple », pouvons-nous écrire que « la propriété privée est l’opium des riches »… et le bonheur alors serait une illusion ?

Le bonheur si l’on obéit aux DIX commandements ?
Le bonheur d’aller convertir l’autre à la bonne religion du moment… et donc lui imposer le bonheur par la séduction ou les armes ?

Le bonheur est-il imposé de manière collective, ou est-ce nous-même qui nous l’imposons ?

Diogène de Sinople son école des Cyniques que l’on rejette : l’homme heureux pour lui-même devient dangereux pour les autres…

Le Comité de Salut Public… à la Révolution…
Penser pour l’autre ?
Savoir ce qui est bien, bon, idéal pour l’autre ?
Le bonheur si l’on part en chantant « libérer les peuples de l’Alsace et de la Lorraine » ?

Le principe du Club Med :
« Nous nous occupons de TOUT pour votre bonheur »…
La formule « all inclusive »… c’est celle qui plaît le plus…
Et beaucoup, beaucoup, suivent le bon berger

Le bonheur de vivre en démocratie… c’est-à-dire d’obéir aux lois qui sont bonnes pour nous ?
Un maire, un député, un président… votons pour le maître : pour que le bonheur nous soit DONNÉ… imposé ?

Le bonheur peut-il être rendu obligatoire et obtenu par la contrainte ?
La carotte et le bâton ?
Le bonheur de la société de consommation… le bonheur de travailler plus pour gagner plus et dépenser plus… acheter pour le bonheur de posséder…
Le bonheur de fabriquer des armes plutôt que d’être au chômage…
Le bonheur de polluer pour vivre…
Le bonheur de tuer pour manger…

« Le meilleur des mondes » d’Aldous HUXLEY à lire ou relire… ainsi que son « Retour au meilleur des mondes » pour comprendre le bonheur : un peu de Soma, la drogue obligatoire…  et visionner l’écran nous projetant du médiocre… pour avoir le cerveau disponible à la publicité et aux idéaux du moment… afin d’y croire, d’y adhérer par une imposition naturelle…

L’homme qui cherche le bonheur doit-il se soumettre aux idées collectives ?
Le Léopard du Panthéon, en 1887, écrivait sur les murs de Paris :
« Ne votez pas, car voter c’est se soumettre, c’est désigner soi-même son maître ;
 c’est dire : je suis une bête incapable de me conduire »…

Sujet du Mercredi 26/03 : Le mal nie-t-il l'exustence de dieu ?



Le Mal nie-t-’il l’existence de Dieu

Le Mal existe. Il est difficile de le nier en face d’une mère qui vient de perdre son enfant.
Le Mal n’est pas un sujet de philosophie ordinaire. Débattre du mal devant les images du camp d’Auschwitz est pour le moins déplacé.
Le Mal Est donc. Le Bien c’est moins sur ! le Bien serait plutôt ce qui devrait Être
Le Mal à deux images : Le Mal subi : Cataclysme, Épidémie, handicap  congénital, la Mort d’un enfant, la Mort ? Longtemps rattaché à la colère de Dieu et expression de sa Toute Puissance, et Le Mal commis : Les Guerres, les Camps, les Meurtres, les Viols, expression de ce qui n’aurait pas du être, qui aurait pu ne pas être, mais aussi de la Liberté …
Dieu ?
« Je suis ce qui est » Yahvé à Moise  au Sinaï.
Nous utiliserons dans ce débat  ses « Attributs »
-L’Existence, La Nature, Le Monde et ses corolaires :
Le Dieu Créateur: « Que la lumière soit, et la lumière fut et Dieu vit que la lumière était bonne».
-Dieu Toute Puissant : l’impuissance, ce qui ne peu exister … La Toute puissance C’est ce qui existe,   
-Dieu Bon et Sauveur: Si la Bonté est ce qui doit être, Dieu étant ce qui est et tout puissant, Dieu est Bon!  C’est Dieu porteur de sens, Dieu Sauveur.

La Question : Le Mal nie t’il l’existence de Dieu ?
                        1/Il y a du Mal dans le monde
                        2/Dieu est Tout Puissant
                        3/Dieu est Bon
On peut admettre deux quelconques de ces propositions, mais les trois ?

Le Mal
Le Mal subit
La Colère Divine, Rejet par le rationalisme scientifique. Un cataclysme Naturel est il un Mal alors qu’il est « naturel ». A Partir de combien de Mort ?
L’évolution Darwinienne et la sélection naturel défini t’elle un Bien dans la disparition des plus faibles.
Le Mal commis
Lien intime avec la Liberté. Pas de Mal commis sans liberté de ne pas le commettre. L’Homme seul responsable du Mal commis ?  Ou Libre arbitre pris en défaut ?

Dieu                           Ne peut pas empêcher le mal        Peut empêcher le mal

Ne veut pas éliminer le Mal       Inutile                                  Méchant                                           
Veut éliminer le mal                   Impuissant                                 ?

La Liberté

« Dieu a créé le Monde sans nous, Il n’a pas voulu le sauver sans nous. »Saint Augustin

De l’Origine.
Qui aurait pu dire Dieu si le Monde n’avait été créé ? Dieu n’existerait pas sans la Création.
Dieu, non contingent par essence,  était libre de créer le Monde … ou Non. La création du Monde est un acte libre « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » Leibnitz

A l’Humanité

Le 7 eme jour Dieu a crée l’Homme à son image : Libre. Libre de haïr ou d’aimer, de tuer ou de donner la Vie. En créant l’Homme « Dieu se dépouille de ses autres attributs divins comme la toute-puissance, la gloire, l’impassibilité, la perfection, l’autosuffisance, la Providence qui gouverne le monde ….» Saint Augustin

La Réponse
En face du mal : La réponse est soit :
Le Mal a nouveau
Soit  La « Solidarité, Compassion, ou Amour »

L’Amour n’existerait pas sans le Mal et n’est il pas de plus Bel Attribut pour Dieu.

Le Mal ne nie pas Dieu, il le nomme sous le nom AMOUR.

A moins que nous ne rejoignons Dostoïevski :

    « Les larmes d’un enfant ne vaudront jamais une harmonie future. »

mercredi 19 mars 2014

UKRAINE : DE NOTRE REPORTER ....BHL


BHL CONFRONTÉ AU PRINCIPE DE RÉALITÉ :
(BHL pose ici sur une barricade à Kiev en Ukraine ...



... mais il y avait un autre photographe dans le studio !)

En voilà un qui s'y connait sur le thème de la Caverne de Platon ! Et nous qui le croyions à Kiev !


lundi 10 mars 2014

Sujet du mercredi 12/03/2014 : Ni dieu, ni maître : sans foi, ni loi ?



Ni dieu, ni maître : sans foi, ni loi ?

C’est au début du 19Ième siècle que le slogan « ni dieu ni maître » vit le jour. L’évolution des idées politiques dans le peuple et la classe ouvrière de l’époque a laissé à penser que les sociétés à venir ne pouvaient se concevoir que sans dieux ni maitres.
Il s’agit d’une évolution majeure de la pensée politique dans la mesure ou l’histoire des hommes avaient été gravée jusque là par l’omniprésence des pouvoirs cléricaux d’une part et d’institutions soit ouvertement représentées par un seul homme (le roi, le prince) ; ou des représentants, élus ou pas, de certains éléments de la société.

Aussi rejeter du même coup toute représentation divine (ou croyance religieuse) et toute autorité autre que démocratique (au sens strict) était à proprement parler révolutionnaire.
Cela ne pouvait qu’attiser la haine de tous les opposants qui virent dans ce slogan la décomposition de tout ordre social : l’anarchie (absence de gouvernement).

Depuis ce sont tous les utopistes, rêveurs, communistes ….. qui, tout en vrac se font taxer « d’anarchistes ». Mot valise qui permet de s’affranchir de toutes analyses. Tous ceux là ce sont des gens qui veulent casser, détruire, n’ont aucun projet.
Si l’histoire de l’humanité nous montre un constant détachement des « vérités révélées »  imaginées par les inventeurs des dieux (progression de l’athéisme et de la mentalité laïque). Si l’humanité nous montre des pouvoirs politiques (régimes) évoluant graduellement vers des systèmes tendant vers des représentations de plus en plus ouvertes (sans toutefois céder le pouvoir au peuple !). Nous sommes, toutefois,  encore loin de la réalisation du fameux « ni dieu, ni maître ». 

Mais, au demeurant la chose est elle bien formulée ? Dieu étant une abstraction pure il serait bien difficile d’en chasser l’idée de la tête des hommes. Quant aux maîtres autrefois facilement identifiables, ils sont maintenant « partout et nulle part », à l’image de ce Big Brother qui façonnerait nos habitudes et nos modes de vie.

L’idée de « foi » est elle synonyme de croyance en un dieu ? Ce serait denier aux non croyants la possibilité de vivre avec une certaine morale ou une éthique. Sur le plan politique, dans lequel s’inscrit le « ni dieu, ni maître » bon nombre de militants, de révolutionnaires, d’utopistes, partagent un idéal (sans cela être idéalistes au sens philosophique du terme !). Idéal de justice, de liberté, d’égalité, etc …. Il faut bien avoir une sorte de foi dans l’homme et être porteur d’un idéal si on veut envisager un avenir commun.

Quant aux maîtres, on peut là aussi faire des distinctions nettes fondées sur l’utilité générale. Ne peut-on envisager des postes dans la société, et même une hiérarchie qui n’entraineraient pas la soumission des hommes à d’autres hommes.
Lorsque je prends l’avion, il ne me vient pas à l’idée de me révolter contre le pilote dont pourtant je suis entièrement tributaire. N’est-il pas imaginable de concevoir une société, un lieu de vivre-ensemble, dans lequel seule l’utilité commune et réciproque serait la règle. Dans lequel nul enclos (comme dit Rousseau) ne viendrait borner l’usage des richesses naturelles par tous en interdisant l’accaparement pour quelques uns ?
Des lois simples, donc,  et de bons sens, faciles à mettre en pratique car soumise à une démocratie directe et immédiate (les outils modernes du style d’internet permettant dans ce sens beaucoup de choses).

De l’idéal et de la volonté, de l’organisation concrète et pour le bien de tous. Nous serions arrivés au but : Ni dieu, ni maître.

Sujet du Merc. 23/03/2024 : Le cas Nietzsche.

                                   Le cas Nietzsche.       Pourquoi un tel titre ? Qui aurait l’idée de dire « le cas Diderot », ou « le c...