dimanche 30 avril 2017

Sujet du 03 Mai 2017 : Doit-on transformer les désirs en droit ?



Doit-on transformer les désirs en droit ?

La mode est au « sociétal », ce terme nouveau, vague employé à tout bout de champ a permis et permet de de révolutionner les rapports humains en banalisant des modifications structurelles de nos sociétés présentées comme des « avancées » des « progrès » de la liberté des individus.
Ces « avancées » sont rapidement sanctionnées par la sphère juridique et dès lors s’imposent à tous quand bien même ce ne seraient que des minorités et des médias qui auraient promus ces prétendus progrès.
Et c’est bien là la prouesse idéologique de ce qui nous est présenté comme « un progrès allant de soi », que ce serait une demande de … la société.
Que les hommes désirent est une chose. Que l’Etat vienne se mêler de leurs désirs, non point pour les brimer, mais – nouveauté – pour prétendument en réguler la faisabilité par le droit, voilà qui devrait nous faire réfléchir.
Toutes les théories de l’Etat de Platon en passant Hobbes et Marx, nous montrent le rôle coercitif, régulateur des passions, de la machine étatique. En serions-nous sortis sans nous en apercevoir ?
L’idéologie du désir promu depuis la fin des années 60 entre autres par les mouvements du style Mai 68 en France : « Jouir sans entraves » s’est graduellement imposée comme substitut aux conflits sociaux. La parcellisation des individus, le règne de l’individu prétendument « roi » a balayé le caractère éminemment social des désirs possibles de tel ou tel.
Être soi unique et être reconnu par les autres sur fond de critères sociaux codés partagés  partageables, mais de plus en plus instables, devient la « morale » de l’époque.   

Mais cette frénésie paradoxale du désir subjectif se confronte à un monde bien réel celui-là. Le monde de la marchandise et, en conséquence, du déplacement du désir subjectif apparent vers sa pseudo satisfaction dans des objets consommables, consumables. La course au « moi » est perdue d’avance, noyée dans le désenchantement, l’insatisfaction permanente et des relations aux autres de plus en plus problématiques et précaires, que ce soit au travail ou dans la vie privée (pensons au couple et aux rapports aux enfants dans la famille).
Ainsi sont mises en place les conditions d'une crise sans précédent du sujet par rapport aux  formes sociales anciennes et plus holistes et donc rassurantes car plus encadrées d'interdits et d'obligations identificatrices gratifiantes incontestables.
Et c’est là que l’Etat « moderne » intervient comme un « bon père compréhensif ». La cohésion sociale passait par des représentations transcendantes : la nation, la patrie, le « vivre ensemble », la religion.
L’Etat doit donc créer des valeurs. Son appareil juridique lui en donnera sinon l’illusion du moins la capacité. Et c’est la grande éclosion de la contractualisation des rapports entre personnes.
Sur le plan économique et des relations travail capital, chacun sera son propre entrepreneur passant un contrat précaire avec un autre entrepreneur (partage équitable des risques, valorisation illusoire de la compétition de tous contre tous,)….Chacun est libre de vendre et d’acheter du temps humain (liberté).
Mais l’Etat doit aussi se soucier de l’intimité même de ses sujets.
Des lois et des projets de loi se multiplient afin de donner une réponse à des sujets qui revendiquent avoir les mêmes droits que l’ensemble des citoyens : le mariage homo- sexuel, le transsexualisme, l’adoption par des parents homosexuels, etc.
D’autres réclament une loi réglementant le droit à disposer librement de leur propre corps : procréation médicalement assistée,  prostitution, euthanasie, etc. Quelles conséquences  subjectives au moment où le désir devient un droit ? Quel statut donner à ces revendications pour répondre à un désir singulier : un symptôme, un malaise, un droit ?
Qu’en est-il  de cette tension entre désir et droit ? Entre objets-cause et objets désirés ? Qu’advient-il du désir lorsqu’il devient un droit ? Ne risque-t-il  pas de se trouver prisonnier  d’une injonction légale qui le transformerait en devoir ? Le désir comporte toujours une dimension d’acte ; la mutation de ce désir en droit en retire une partie.
Le droit touche à la dimension subversive du désir et fait passer une solution singulière à un principe universel. Or, cet universel ne vise pas un « pour tous » ou une égalité quelconque mais une inclusion dans un ensemble commun …de ceux qui sont différents – Paradoxe !

« La grossesse pour autrui est dans l’air du temps mais à trop vouloir transformer les désirs en droits on en oublie l’Homme. Il y a des alternatives à la GPA. La recherche scientifique pour optimiser la fertilité du couple mais aussi et surtout l’adoption qu’il faut rendre plus aisée. N’oublions jamais que toutes ces manipulations auront une influence forcément délétère sur l’enfant. Évitons de tomber dans le piège de la pseudo modernité, évitons de toujours désirer le moins disant éthique. Respectons l’Homme ! »    Bernard Debré Professeur de médecine, Chirurgien des hôpitaux, Ancien Ministre de la Coopération, Député de Paris, Conseiller de Paris

 « Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde: je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point , il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie ».
 Alexis de Tocqueville – extrait « De la démocratie en Amérique » - 1835

dimanche 23 avril 2017

Sujet du Merc.26/04/2017 : Mais pourquoi Pandore a-t-elle refermée la boite ?



                Mais pourquoi Pandore a-t-elle refermée la boite ? 

Selon le mythe exposé par Hésiode (VIIIème sicle av JC)  dans « Les travaux et les jours » et « la théogonie » Zeus, pour se venger du mauvais tour que lui a joué Prométhée  (Prométhée a dérobé le feu à Zeus pour le livrer aux hommes), « commande à l’illustre Héphaïstos de tremper d’eau un peu de terre sans tarder, d’y mettre la voix et les forces d’un être humain et d’en former, à l’image des déesses immortelles, un beau corps aimable de vierge (…) Aphrodite, d’or sur son front répandra la grâce, le douloureux désir, les soucis qui brisent les membres, tandis qu’un esprit impudent, un cœur artificieux seront, sur l’ordre de Zeus, mis en elle par Hermès. ….   Puis, héraut des dieux, il met en elle la parole et à cette femme il donne le nom de Pandore  (en grec : don de tous les dieux), parce que ce sont tous les habitants de l’Olympe qui, avec ce présent, font présent du malheur aux hommes qui mangent le pain.»
Que va-t-il se passer par la suite ? Prométhée (en grec : celui qui voit loin, qui anticipe) a un frère Epiméthée (en grec : celui qui « pense après »). Les dieux donnent Pandore comme épouse à Epiméthée (avec comme dot une jarre qu’il lui est interdit d’ouvrir) et ce contre l‘avis de Prométhée qui l’avait mis en garde de ne jamais accepter un cadeau venant de Zeus.
Pandore, un jour, par curiosité, souleva le couvercle de la jarre qu'elle devait garder fermée et en laissa échapper tous les maux qui se répandirent sur la Terre : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil.
Seule l'Espérance demeura au fond du récipient que Pandore avait rapidement refermé sur l'ordre de Zeus.
Mais c’est là que l’affaire se complique et que nous rentrons dans le vif du sujet. Le mot grec qui a été traduit par « espérance » est ELPIS. Mais Elpis, avant de signifier espoir désigne l’attente.
En quoi les dieux auraient-ils punis les hommes en ne leur permettant pas que le mal « Elpis », l’attente, ne se répande pas parmi les hommes. Si Pandore a refermé la jarre au « bon moment » n’a telle au fond pas rendu un grand service aux mortels ?
Au premier abord, Elpis semble être un remède pour apaiser tous les maux dispersés dans la vie des hommes, car il symboliserait une chance de s’en sortir. Mais finalement, nous pouvons considérer cet espoir plutôt comme quelque chose de néfaste car il ne serait qu’un leurre supplémentaire.
Il donnerait aux hommes l’illusion d’une échappatoire possible, alors que leur destin est irrévocable. D’ailleurs, cela est souligné par la volonté de Zeus et la citation « Son piège ainsi creusé, aux bords abrupts et sans issue. ». En agissant ainsi, le geste de Pandore semble la rendre responsable d’une nouvelle souffrance, mais finalement il s’agit d’un geste créateur, car il va obliger l’homme à faire face à son destin implacable en toute lucidité et en toute conscience, sans la facilité d’une échappatoire possible qui serait l’espérance.
La grandeur humaine serait sa capacité à affronter cette destinée. Par son geste, Pandore nous a évité une vie univoque : « sinon sans efforts, tu travaillerais un jour, pour récolter de quoi vivre toute une année sans rien faire ». Il s’agirait d’un monde de facilité où la notion de progrès n’interviendrait pas puisque tout ne serait que bonheur, beauté et harmonie.
En amenant le mal, elle donne au monde sa consistance, sa dualité, car de même que la lumière ne peut exister sans l’ombre, le bien ne peut exister sans le mal. L’homme a désormais le choix et à travers cela, il pourra faire la conquête de sa liberté.
  • On est à l’opposé du mythe biblique qui va jeter pour des millénaires l’opprobre sur la femme d’une part et sur l’espoir d’un monde meilleur …. Dans l’au-delà. Dans le mythe grec il n’est question que de l’ici-bas !
En effet, rappelons que selon ce récit, Eve aurait mis fin à la vie paradisiaque de par sa curiosité qui l’entraîne à cueillir et à manger la pomme défendue du Jardin d’Eden. Nous voyons ici que la curiosité est présentée sous un angle négatif, puisqu’elle est assimilée à une impulsion plus forte que la raison et sans soucis des conséquences, alors que nous pouvons aussi voir la curiosité sous un jour positif, si on la considère comme une soif de connaissance. Ici, la connaissance est liée au mal.   
En effet, en désobéissant à la loi divine
, par curiosité et par orgueil, la race humaine s’éloigne des dieux et met fin à sa vie paradisiaque.

Le point de vue de Jean-Pierre Vernant
 « ….. Dans l’histoire grecque de Pandora, tellement sophistiquée d’une certaine façon, il n’y a aucune culpabilité humaine, aucune. Pandora n’est pas fautive. Elle a été fabriquée. Elle a été fabriquée et ensuite elle exécute à la lettre tout ce que Zeus lui ordonne de faire. On lui dit, tu vas chez Épiméthée, elle va chez Épiméthée. Tu emmènes ta jarre, elle emmène la jarre. Tu ouvres et tu refermes. Il n’y a pas de culpabilité du tout. Les hommes ne sont pas coupables de ce qui leur arrivent. Par conséquent leur sagesse consistera à savoir qu’ils ont une place. Il ne faut ni essayer de se faire chien comme les cyniques, de se faire bête, ni essayer de se faire Dieu comme d’autres philosophes, peut-être Pythagore et d’autres. Il faut rester ce qu’on est entre les êtres et les Dieux, des hommes. Les hommes ont en quelque sorte assisté passivement à ce qui débattu entre deux Dieux, Prométhée et Zeus, a eu comme résultat de fixer le destin. Ils constatent le destin, le vivent, essayent de le déchiffrer, d’en comprendre le sens mais ils n’ont aucun sentiment de culpabilité. Parce qu’en effet ils ne sont absolument pas coupables, en rien. Voilà ! » J.P. Vernant  - 14 Mai 2007 Lycée de Sèvres
Sources :

Arte histoire          
Guus HOUTZAGER, L’univers de la mythologie grecque, trad. Jean-Louis HOUDEBINE, éditions Gründ, Paris, 2004     
Jean RUDHARDT, Les dieux, le féminin, le pouvoir, Labor et Fides, Genève, 2000
SUJET A VENIR
Mercredi 03 Mai 2017
Doit-on transformer les désirs en droit ?

lundi 17 avril 2017

Sujet du 19/04/2017 : VOTER C’EST ABDIQUER.



                           VOTER C’EST ABDIQUER.      

« À quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion peut bien obéir ce bipède pensant, doué d’une volonté, à ce qu’on prétend, et qui s’en va, fier de son droit, assuré qu’il accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque un quelconque bulletin, peu importe le nom qu’il ait écrit dessus...Qu’est-ce qu’il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant ? Qu’est-ce qu’il espère ?

Car enfin, pour consentir à se donner des maîtres avides qui le grugent et qui l’assomment, il faut qu’il se dise et qu’il espère quelque chose d’extraordinaire que nous ne soupçonnons pas. Il faut que, par de puissantes déviations cérébrales, les idées de député correspondent en lui à des idées de science, de justice, de dévouement, de travail et de probité ; il faut que dans les noms seuls de Barbe et de Baihaut, non moins que dans ceux de Rouvier et de Wilson, il découvre une magie spéciale et qu’il voie, au travers d’un mirage, fleurir et s’épanouir dans Vergoin et dans Hubbard, des promesses de bonheur futur et de soulagement immédiat. Et c’est cela qui est véritablement effrayant.

Rien ne lui sert de leçon, ni les comédies les plus burlesques, ni les plus sinistres tragédies. Voilà pourtant de longs siècles que le monde dure, que les sociétés se déroulent et se succèdent, pareilles les unes aux autres, qu’un fait unique domine toutes les histoires : la protection aux grands, l’écrasement aux petits. Il ne peut arriver à comprendre qu’il n’a qu’une raison d’être historique, c’est de payer pour un tas de choses dont il ne jouira jamais, et de mourir pour décombinaisons politiques qui ne le regardent point. Que lui importe que ce soit Pierre ou Jean qui lui demande son argent et qui lui prenne la vie, puisqu’il est obligé de se dépouiller de l’un, et de donner l’autre ?

Eh bien ! Non. Entre ses voleurs et ses bourreaux, il a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces. Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera.
Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit. 
O bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maitres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. 
Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.
Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. 
Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs, en son pouvoir de te donner.
L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. 
Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque où à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien.

Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.
Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.
Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève. »

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Citoyens, 

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. 

Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. 

Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. 

Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. 

Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. 

Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. 

Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Paris  -  Le Comité Central de la Garde Nationale 25 Mars 1871





Sujet du Merc. 23/03/2024 : Le cas Nietzsche.

                                   Le cas Nietzsche.       Pourquoi un tel titre ? Qui aurait l’idée de dire « le cas Diderot », ou « le c...