lundi 31 juillet 2017

Sujet du Merc. 02/08 : Démocratie : mythe ou réalité ?



Démocratie : mythe ou réalité ?

(J'emploie le terme mythe en tant que croyance, erronée au premier abord, partagée par un nombre significatif de personnes)

Du grec dêmos: peuple, et kratos: pouvoir, autorité; la démocratie dans sa définition la plus stricte, est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple (c'est le principe de souveraineté), sans qu'il y ait de distinctions dues à la naissance, la richesse, la compétence (le principe d'égalité).

Pouvons-nous dire que les démocraties représentatives modernes remplissent dans la pratique au moins ces deux critères ? 
Jusqu’à quel point les directives de l’Union européenne (décidées par des technocrates), et du FMI (Fond monétaire International) auxquelles les gouvernements sont assujettis, ne vont-ils pas à l’encontre  du choix politique des citoyens manifesté dans les urnes? 

La Grèce n'en est-elle pas un bon exemple?. Jean Claude Juncker, président de la Commission européenne a dit explicitement à l'occasion de la victoire de Syriza en Grèce: "il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens déjà ratifiés".

Peut-on parler de démocratie quand, en temps de crise, des gouvernants (adhérents à l'idéologie du marché et au monde des affaires), prennent des décisions pour privilégier les grandes industries et la grande finance en premier, prenant de l'argent public pour sauver les banques ou permettant la fermeture des entreprises, pourtant prospères, en dépit des milliers de gens qui perdent leur moyen de travail ?

Les dirigeants qui occupent les postes clés du pouvoir sont issus la plupart du temps des instituts et des écoles prestigieuses. Ils font de la politique une profession et ils n'ont en tête que les enjeux de carrière et les relations opportunes qui leur donnent accès au pouvoir. Comment peuvent-ils avoir  l'expérience de la vie réelle?

Qui tient compte au final du bien être des gens "qui ne sont  rien". Où est passé le principe d'égalité, 2ème grand principe de la démocratie?

Quels sont les promesses électorales des candidats, qui auront  été vraiment tenues? Leurs programmes étant plutôt des "offres politiques" basées sur des "groupes ciblés" accompagnés de slogans frappants pour marquer les esprits des électeurs et influencer leur choix (telle la jeunesse du candidat ou une autre vertu banale). Ces impostures sont diffusées par une presse (aux mains du pouvoir économique) partageant la même idéologie ultra libérale.

Sans parler de la concentration des pouvoirs dans ces derniers temps, de la pratique (peu rassurante) de légiférer par ordonnance, le mépris de l'opinion de la majorité (référendum sur l’Union européenne) et la répression des manifestations de protestation.

Simulacre, imposture, mythe ? … à déceler.


lundi 24 juillet 2017

Sujet du merc. 26/07 : Un jugement juste est-il possible ?






Un jugement juste est-il possible ?


Juger : Prendre, en qualité d'arbitre, une décision au sujet d'un litige : Être appelé à juger un différend. Évaluer la valeur de quelqu'un, de quelque chose selon certains critères afin de les classer, de décider à leur sujet.
→ Jury qui juge les candidats à un concours.

Justice : La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental en vertu duquel les actions humaines doivent être sanctionnées ou récompensées en fonction de leur mérite au regard du droit, de la morale, de la vertu ou autres sources normatives de comportements. Quoique la justice soit un principe à portée universelle, le juste apparaît pouvoir varier en fonction de facteurs culturels. La justice est un idéal souvent jugé fondamental pour la vie sociale et la civilisation. En tant qu’institution, sans lien nécessaire avec la notion, elle est jugée fondamentale pour faire respecter les lois de l’autorité en place, légitime ou pas. La justice est censée punir quiconque ne respectant pas une loi au sein de sa société avec une sanction ayant pour but de lui apprendre la loi et parfois de contribuer à la réparation des torts faits à autrui, au patrimoine privé ou commun ou à l'environnement.

(Définitions Wikipédia)

Lors d'un jugement il y a deux "camps" : celui des concernés, "subjectif", et celui du/des juge/s, "objectif".

• Dans le premier, on est au cœur des évènements, on les a vécus, et on est donc impliqué émotionnellement et plus ou moins directement.

Et du point de vue émotionne, il y a différentes manières de vivre et ressentir un même événement (une agression, par exemple peut être plus ou moins "bien" vécue selon les victimes).

• Dans le second cas, le juge doit être capable de prendre/avoir le recul nécessaire afin de ne pas être impliqué dans l'affaire (émotionnellement, notamment).

Cela amène donc les notions d'équité et d'impartialité ; celles-ci obligent à prendre en compte les critères de chaque parti afin de rendre le jugement.

(- Victime : blessure grave/non ; atteinte à la personne/aux biens : grave/non ; etc.
- Accusé: causes atténuantes/non ; ± responsable ; intention (volontaire/non) ; etc.)

Et concernant les émotions des personnes impliquées :
- Comment pouvons-nous estimer la force de ces sentiments, ressentis ?
- Comment peut-on les juger ? → Dans le sens ou la personne juge est elle-même en proie à des sentiments et biais (préférence pour un parti, vécu similaire, procès d'intention, etc.), et qu'en jugeant ceux d'autrui elle se place automatiquement dans une position de supériorité ( = "de quel droit" juge-t-on ?).

Tout cela nécessite alors de faire des compromis : on ne dédommage pas la victime à la seule hauteur du préjudice subit ; de même que le coupable n'est pas jugé sur ses seuls actes : mais les deux "vécus" sont utilisés pour juger ce que l'un et l'autre obtiennent finalement.

Dan d'un autre cas de figure, on peut aussi se demander si la sentence du coupable fait partie du dédommagement de la victime, ou si elle est finalement, seulement basée sur les actes reprochés...

Bien sûr, ici il est principalement question d'un cas de procès.

Mais nous pouvons aisément détourner ces questionnement envers des évènements du quotidien : nos propres jugements envers les (actes des) autres, et inversement.

Sujet du Merc. 23/03/2024 : Le cas Nietzsche.

                                   Le cas Nietzsche.       Pourquoi un tel titre ? Qui aurait l’idée de dire « le cas Diderot », ou « le c...